Résumé
L’atelier de création devient pour Zoé un lieu de révélation, où elle interroge à la fois sa maladie et sa peinture.
Avis
"Méta Zoé" est un film qui touche par son intimité et sa profondeur. Aline Moens accompagne Zoé Libotte dans un parcours où la maladie, loin de l’enfermer dans une identité figée, devient le point de départ d’une quête de sens. L’atelier de création apparaît comme un espace de révélation : peindre ouvre une brèche dans le cycle douloureux de l’inquiétude et de la peur. Zoé n’est pas seulement la protagoniste de ce film, elle en est aussi l’âme créatrice : la voix off et les paroles sont les siennes. La référence à Picasso, filmé en train de peindre sur verre par Clouzot (et également par Haesaert), où la caméra se place entre le public et l’artiste comme si elle devenait directement le support utilisé, est d’autant plus intéressante que Zoé est une artiste femme et qu’elle se situe totalement en dehors des circuits du système de l’art. "Méta Zoé" est ainsi une célébration de la puissance transformatrice et thérapeutique de l’art.