Résumé
Un road movie qui capte l’énergie vibrante de Bruxelles, ville plurielle et polyphonique, à travers la diversité des genres musicaux, des instruments et des corps en mouvement dans l’espace public.
Avis
Réalisé en 2017 'Brussels Swings!' de Marie-Jo Lafontaine est une sorte de réponse artistique joyeuse au traumatisme des attentats de 2016 qui ont frappé Bruxelles. Plus qu’un documentaire, le film est une traversée sensorielle, une méditation sur une ville en transformation, filmée comme un organisme vivant, vibrant, en perpétuelle métamorphose.
Du matin jusqu’au soir, la caméra de Lafontaine capte les battements de Bruxelles : ses sons, ses souffles, ses douleurs et ses élans d’espoir. Elle s’immerge dans les flux de musiques du monde entier – du violoncelle à la rumba congolaise, du punk à l’opéra, du jazz au rap, du noise à l’accordéon – et trace une cartographie intime et polyphonique de la capitale belge.
Avec la grâce d’un road movie sonore, 'Brussels Swings!' déploie une ville en mouvement, ouverte sur le monde, traversée par ses habitants et leurs musiques, leurs rêves, leurs résistances. Lafontaine capte l’énergie du multiculturalisme, la poésie de l’instant, les tensions du présent, les utopies en germes.
La magie du film réside dans sa capacité à rendre la musique presque palpable – vivante, charnelle. À montrer combien elle relie : à l’autre, au monde, à l’ailleurs, à la nature, au rêve. 'Brussels Swings!' est une ode à la diversité, à la ville comme espace d’invention collective, et à l’art comme forme essentielle de résistance.