Viva Dada

Désolé, cet article est seule­ment dis­po­nible en EN.

Un film de Régine Abadia (2015, 52′)

Dada nait à Zurich en 1916, en pleine Première guerre mon­diale. De jeunes artistes et poètes ori­gi­naires de toutes les nations bel­li­gé­rantes, réfu­giés en Suisse neutre pour échap­per à la guerre, poussent un cri de révolte contre les socié­tés capables d’engendrer une telle bou­che­rie. Dada devient très vite une explo­sion créa­trice dans tous les domaines de la pen­sée, un mou­ve­ment contes­ta­taire qui va essai­mer dans le monde entier et qui a révo­lu­tion­né l’art moderne du XXe siècle. Dada n’a pas vécu très long­temps. Il n’était pas fait pour durer. Il est mort à l’âge de 7 ans en 1923, juste avant d’atteindre l’âge de rai­son. Le film Viva Dada voyage dans cette époque chao­tique. Il raconte l’esprit de ce mou­ve­ment et son dégoût de la guerre ; de sa nais­sance au Cabaret Voltaire à Zurich, à ses plus gran­dioses mani­fes­ta­tions qui eurent lieu en France et en Allemagne, pour arri­ver à sa presque réin­car­na­tion dans un objet : un livre, le Dadaglobe. Cet ouvrage conçu par Tristan Tzara, l’un des fon­da­teurs du mou­ve­ment, qui réunit les œuvres et les écrits des dadaïstes du monde entier, devait être édi­té en 1921. Il le sera fina­le­ment en 2016 grâce aux recherches d’une his­to­rienne de l’art : Adrianne Sudhalter. L’esprit ico­no­claste, des­truc­teur et trans­gres­sif de Dada se retrouve dans l’es­thé­tique de ce docu­men­taire qui uti­lise plu­sieurs tech­niques d’animation. Au tra­vers des œuvres, des col­lages, des des­sins, des pho­to­gra­phies, des papiers grif­fon­nés et des Ready made, Viva Dada res­ti­tue les paroles et les mani­festes de quelques dadaïstes qui, un siècle plus tard, sonnent tou­jours aus­si subversifs.

Doc sur le pouce (PointCulture Bruxelles) - Rue Royale 145 - 1000 Bruxelles
vendredi 10 décembre 2021 - 12h30
3