Aristide Maillol sculpteur

Aristide Maillol sculpteur

  • 22'
  • 1943
  • VF
Réalisation : Jean Lods

Image : Claude Renoir, Jacques Mercanton, Raymond Picon-Borel | Montage : Denise Hautecœur | Musique : Roger Désormières et chants catalans | Commentaire : Claude Roy dit par Pierre Asso | Pays : France

  • 22'
  • 1943
  • VF

Résumé

Aristide Maillol est filmé dans son quotidien, au travail, dans sa maison, sous un jour simple et modeste. Son œuvre y est largement montrée.

Avis

Il s’agit d’un portrait filmé, prévient le générique, et pas d’une étude de l’œuvre ni d’une biographie. Cela permet de retrouver Aristide Maillol, alors proche de la fin de sa vie, le béret sur la tête, la barbe blanche au vent à Banyuls, sa ville natale, entre sa maison des villes et sa maison des champs. Il vit la journée ordinaire d’un homme qui sculpte, dessine et peint comme il respire, simplement. Il y a un charme champêtre et bucolique dans toutes les images. Ses statues, des grands corps de femmes robustes, sont filmées sous une belle lumière et d’une manière qui permet de les voir dans les trois dimensions. Lui, Aristide Maillol, change de place avec le soleil pour dessiner car "tout dans la nature l’intéresse". Le commentaire, un peu emphatique, a vieilli mais le film est juste, plein de sensualité et de sérénité. Un début et une fin documentaire présentent les pêcheurs et les paysans d’une manière qui nous paraît aujourd'hui un peu paternaliste.

Aristide Maillol 1861-1944France
D’abord peintre puis sculpteur de bois, Aristide Maillol vient au modelage à quarante ans. Bien qu’il s'inscrive en rupture avec la génération précédente, Auguste Rodin proclame son génie et lui apporte son soutien, lui adressant des commanditaires. Le succès ne tarde pas à suivre lorsqu’il expose au Salon d’automne de 1905 le plâtre 'Méditerranée'. Présentée parmi les fauvistes et leurs exaltantes couleurs, la sculpture, monumentale, représente une femme assise, plongée dans ses pensées. Quel que soit le sujet, il représente toujours des corps de solides gaillardes, aux formes amples et simplifiées qui renouent avec la sculpture classique et antique. Aristide Maillol a aussi illustré Ronsard, Ovide et Virgile avec un sens évident du bonheur de vivre et du trait.
Jean Lods 1903-1974France
Ami de Dziga Vertov et de Jean Vigo, Jean Lods fonde avec Léon Moussinac - écrivain, journaliste, historien et critique de cinéma - les premiers ciné-clubs. Il fait des films d’avant-garde, réalise un long-métrage sur les cheminots et son chef-d’œuvre 'Le Mile' (1932) sur le coureur Jules Ladoumègue. Puis, il se consacre à des portraits de personnalités de la culture et de la politique : Henri Barbusse, Jean Jaurès, etc. Il est un des cofondateurs de l’IDHEC (ancêtre de La Fémis).
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