Résumé
La rénovation du Musée royal de l’Afrique centrale de Tervuren, devenu aujourd’hui l’AfricaMuseum, offre l’occasion de repenser sa narration et de suivre, de l’intérieur, le processus de décolonisation à travers le regard d’un comité scientifique et artistique directement impliqué dans cette histoire.
Avis
En 2013, le Musée royal de l’Afrique centrale, à Tervuren (Belgique), ferme ses portes pour rénovation. Au-delà du bâtiment, c’est l’esprit du musée qui doit évoluer. Le film nous invite à la table du comité chargé de repenser — et de "repanser" — cette histoire, en donnant notamment la parole à la sociologue féministe Gratia Pungu et à l’artiste Toma Muteba Luntumbue.
Pendant que les discussions échauffent les esprits, les œuvres emballées et transportées sur des chariots roulants, semblent peu à peu s’humaniser.
Démonter la statue de Léopold II, symbole d’un passé colonial, proposer une vision plus complète et contemporaine de l’Afrique : telle est la mission de ce "nouveau" musée.
Car les explications scientifiques ne suffisent plus à exposer les richesses congolaises ni à en éclairer l’histoire. Il est temps d’abandonner le récit de domination pour avancer vers une approche véritablement interculturelle. Et décoloniser un musée, c’est aussi interroger son essence : qui regarde, et quelle histoire est racontée ?