Un film de Méryl Fortunat Rossi (2021, 67′)
Ils sont comédiens, danseurs ou metteurs en scène. Ils sont confinés, déconfinés, reconfinés. Ensemble, ils jouent Phèdre de Jean Racine.Ce film est une véritable immersion dans une troupe théâtrale désireuse d’être, malgré tout. À travers Phèdre et les siens, c’est aussi l’histoire de la place de l’Art qui y est questionnée : à quoi bon créer si c’est pour le faire à l’encontre de ses exigences artistiques ? Par résistance, sans doute.
En présence de la metteuse en scène Pauline d’Ollone et de la comédienne Catherine Salée
Un film de Lynn Hershman-Leeson (2016, 73′)
Après avoir passé huit mois dans une prison cubaine pour une performance dans laquelle elle critiquait le gouvernement, l’artiste Tania Bruguera consulte un psychiatre spécialiste du syndrome de stress post-traumatique et du syndrome de Stockholm. De leur conversation émerge une réflexion sur le potentiel révolutionnaire de l’art, tout ça sous l’objectif de l’artiste Lynn Hershman Leeson et raconté par l’actrice Tilda Swinton.
À l’issue de la séance, une session de questions-réponses sera animée par Dagmar Dirkx, commissaire d’exposition et écrivain·e.
3 courts-métrages de Vivian Ostrovsky :
- Son Chant (2020, 12′)
- Mais ailleurs c’est toujours mieux (2016, 4′)
- CORrespondência e REcorDAÇÕES (2013, 11′)
Trois courts-métrages de la cinéaste américaine Vivian Ostrovsky autour de trois amitiés artistiques. La cinéaste belge Chantal Akerman, la violoncelliste et compositrice Sonia Wieder-Atherton et les autrices et peintres brésiliennes Clarice Lispector et Ione Saldanha sont les héroïnes de ces quatre petits portraits en forme de lettres d’amour.
Un film d’Isabelle Makay (2015, 61′)
La cinéaste Isabelle Makay partage sa vie avec l’artiste plasticien Ruben Bellinkx. Elle le suit dans sa recherche d’un cerf bien vivant qui se prêterait docilement à jouer les natures mortes. La quête est longue, le projet fou et les embûches nombreuses.
Un film de Callisto McNulty (2018, 68′)
Ce film sur la comédienne Delphine Seyrig et la vidéaste Carole Roussopoulos raconte leur combat radical, mené caméra au poing, pour donner la parole à celles qui ne l’ont jamais eue.
Un film de Robert Bober (1997 – 70’)
Au départ, une idée de cinéaste : demander à Pierre Alechinsky ce qu’il pense de la reproduction de ses tableaux captés par une caméra de télévision. Est-ce que les couleurs sont exactes et sinon comment arriver à une plus grande fidélité ? Ce postulat purement technique tourne court et c’est le peintre qui va entraîner le réalisateur sur son territoire et le faire entrer dans ses interrogations. C’est là que le film devient passionnant, ouvert comme une grande conversation. Pourquoi est-il passé de la peinture verticale où la toile est posée sur un chevalet, à la gestuelle orientale où le papier est posé à même le sol ? Comment s’est faite sa découverte de l’acrylique avec l’œuvre charnière ‘Central Park’ (1964) ? D’où est venue l’idée des “remarques marginales” mises autour d’un motif central ? Que lui a appris la calligraphie japonaise ? Comment utilise-t-il les papiers anciens, lettres, cartes de géographie, factures du siècle passé ? Le film s’achève sur les séquences fascinantes de l’élaboration d’une œuvre où l’on voit le peintre entrer en création, faire et expliquer ses choix et ses gestes, commenter son travail. Cette structure vivante où l’intervieweur n’est qu’un orienteur donne à ce film une liberté et une intelligence qui gomment toute information au profit de la rencontre : il s’agit d’un portrait juste.