Un film de Callisto McNulty (2018, 68′)
Dans les années 1970, deux femmes, Delphine et Carole décident de collaborer et de militer ensemble. Leur arme ? Une caméra. Elles réalisent ensemble une séries de vidéos conçues comme des interventions politiques au service des luttes des femmes, de toutes les femmes, de celles que jamais on entend ou que jamais on écoute, qu’elles soient comédiennes, prostituées, ouvrières… On connaît Delphine Seyrig, actrice chez Truffaut, Duras et Akerman ; on connaît moins Carole Roussopoulos, vidéaste qui fut l’une des premières à s’emparer de la vidéo comme outil d’émancipation et libération de la parole.
Delphine et Carole, insoumuses, réalisé par la petite-fille de Carole Roussopoulos, est un film de montage qui croise les films tournés par les deux réalisatrices, des entretiens de Carole et des images d’archive de Delphine (films, émissions, etc.) Portrait magnifique d’une complicité au travail, portrait d’une époque d’initiatives esthétiques et politiques foisonnantes, plus de quarante ans ont passé et leur pensée reste encore aujourd’hui d’une modernité déconcertante. Un film important qui incite à découvrir l’œuvre documentaire de ces deux muses libres et magnifiquement désobéissantes.
La Vénerie et le Centre du Film sur l’Art ont décidé de mettre à l’honneur des femmes artistes, devant et derrière la caméra. Cinq réalisatrices talentueuses vont nous emmener à travers leurs films documentaires à la rencontre d’artistes et de personnalités remarquables. Les Mardis de l’Art vous invitent à entrer dans leur univers. Leur objectif commun ? Changer notre regard sur le monde et sur l’art. Leurs armes ? Une caméra (Delphine et Carole, les insoumuses et Marceline, une femme, un siècle), l’humour (Les femmes préfèrent en rire), la métamorphose (The Ballad of Genesis and Lady Jaye) et l’amour du beau (Cezanne).