Exposition Carta Canta

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Dans le cadre de l’ex­po­si­tion consa­crée à Pierre Alechinsky inti­tu­lée Carta can­ta, décou­vrez le film de Robert Bober dans le par­cours de l’exposition.

 

Alechinsky l’oeil du peintre (1997 – 70’)
Au départ, une idée de cinéaste : deman­der à Pierre Alechinsky ce qu’il pense de la repro­duc­tion de ses tableaux cap­tés par une camé­ra de télé­vi­sion. Est-ce que les cou­leurs sont exactes et sinon com­ment arri­ver à une plus grande fidé­li­té ? Ce pos­tu­lat pure­ment tech­nique tourne court et c’est le peintre qui va entraî­ner le réa­li­sa­teur sur son ter­ri­toire et le faire entrer dans ses inter­ro­ga­tions. C’est là que le film devient pas­sion­nant, ouvert comme une grande conver­sa­tion. Pourquoi est-il pas­sé de la pein­ture ver­ti­cale où la toile est posée sur un che­va­let, à la ges­tuelle orien­tale où le papier est posé à même le sol ? Comment s’est faite sa décou­verte de l’acrylique avec l’œuvre char­nière ‘Central Park’ (1964) ? D’où est venue l’idée des “remarques mar­gi­nales” mises autour d’un motif cen­tral ? Que lui a appris la cal­li­gra­phie japo­naise ? Comment uti­lise-t-il les papiers anciens, lettres, cartes de géo­gra­phie, fac­tures du siècle pas­sé ? Le film s’a­chève sur les séquences fas­ci­nantes de l’élaboration d’une œuvre où l’on voit le peintre entrer en créa­tion, faire et expli­quer ses choix et ses gestes, com­men­ter son tra­vail. Cette struc­ture vivante où l’intervieweur n’est qu’un orien­teur donne à ce film une liber­té et une intel­li­gence qui gomment toute infor­ma­tion au pro­fit de la ren­contre : il s’a­git d’un por­trait juste.