Le Tintoret ou la déchirure jaune

Artiste : Le Tintoret
Artistes évoqués :
Jean-Paul Sartre

Le Tintoret ou la déchirure jaune

  • 60'
  • 1983
  • VF
Réalisation : Didier Baussy

Image : Frédéric Variot | Montage : Catherine Binet | Musique : Mara Laporte, Messe en Ut Mineur de Mozart | Commentaire : Michel Bouquet, Didier Baussy | Production : RM Associates, Antenne 2, Moana | Pays : France

  • 60'
  • 1983
  • VF

Résumé

Composé de vues de Venise, de tableaux du Tintoret et de textes de Jean-Paul Sartre, ce film joue sur la double lecture de l'œuvre du peintre et du texte inachevé 'Le Séquestré de Venise' que lui a consacré l'écrivain.

Avis

L’œuvre du Tintoret est présentée ici à la lumière de l’analyse qu’en fait Jean-Paul Sartre, dans le texte 'Le séquestré de Venise'. Texte à thèse, très personnel. Il dégage l’originalité, la violence de la peinture du Tintoret qui dit l’angoisse plus que la beauté, la chute des corps, leur pesanteur plus que l’apesanteur divine. Son caractère transgressif fit scandale. Venise préférait Titien et le Tintoret décida d’avoir raison de la ville en lui imposant une production gigantesque, en assénant sa vision qui recouvrit tous les murs des églises et des schola. 'Le miracle de Saint-Marc', 'Le jugement dernier', 'Le massacre des innocents' sont lumineusement perçus par Jean-Paul Sartre et la caméra suit son discours, cadre pour illustrer la démonstration. Le cinéaste replace également le peintre dans le contexte politico-économique de l’époque, porté par un commentaire explicatif et des images très conventionnelles des canaux et des Palazzo. Filmer les plafonds du Tintoret, ses immenses compositions dans le chœur d’églises obscures, reste une prouesse technique.

Le Tintoret 1518-1594Italie
Peintre vénitien du cœur de la Renaissance italienne, célèbre pour ses effets de lumière saisissants, l’alchimie de ses couleurs et la monumentalité de ses toiles, qui contribuent largement au maniérisme. Fils de teinturier, auquel il doit son surnom, Le Tintoret entre dans l'atelier de Titien. L’histoire raconte que le maître, troublé par le talent exceptionnel de son élève, voit en lui son rival. Si Le Tintoret s'attèle à d’importants travaux pour le puissant duc de Mantoue, c’est à Venise qu’il réalise son décor le plus imposant, au palais des Doges. Sur vingt-six mètres de long, il peint le paradis en privilégiant une certaine dramatisation, le mouvement et l’exacerbation du geste. En quelque sorte, son art préfigure le baroque.
Didier Baussy 1941-2007
Cinéaste belge née à Bruxelles d’origine polonaise, elle vit à Paris et tourne à New York et ailleurs. Elle vient de l’expérimental cher à Dominique Noguez et Michael Snow. Son cinéma, très personnel, joue beaucoup sur le romanesque, la durée, les plans fixes, le récit, la fragmentation. On lui doit "Jeanne Dielman", "News from home", "Les rendez-vous d’Anna", "Je, tu, il, elle" et récemment "Histoires d’Amérique".
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