La Sainteté Stéphane

La Sainteté Stéphane

  • 43'
  • 1993
  • VF
Réalisation : Gérard Preszow

Scénario : Gérard Preszow | Image : Jorge Leon | Son : Cosmas Antoniadis | Sons additionnels : Henri Morelle | Montage : Eva Houdova | Mixage : Gilbert Lantin | Pays : Belgique

  • 43'
  • 1993
  • VF

Résumé

Lettre ouverte d'un ami-cinéaste au peintre Stéphane Mandelbaum, obnubilé par ses racines juives, ébloui par les figures artistiques de la transgression, captivé par la pègre et les voyous au point de s’y perdre et d’y laisser la vie.

Avis

Un film hommage post mortem à un peintre fulgurant, disparu à l’âge absurde de vingt-cinq ans, fait par Gérard Preszow, cinéaste et ami. Chant funèbre, lettre ouverte à un assassiné. Ce film aurait pu être dans une proximité qui ne rendait pas la juste distance. Or le portrait qui est fait de Stéphane Mandelbaum signale son intensité de vie et sa volonté suicidaire. Surdoué, "mauvais garçon", dessinateur instinctif et magnifique, peintre proche de Francis Bacon et Egon Schiele, Stéphane Mandelbaum porte en lui le poids de l’holocauste et exprime sa révolte en vivant à "sexe répandu". Trafiquant dans des zones troubles, il va mourir comme un obscur truand dans une histoire de trafic d’œuvre d’art. Reste ce que montre le cinéaste, les multiples dessins au stylo, couvrant les pages de graffitis, de messages, d’interrogations, de souffrances et de pensées et ses tableaux livrés au rouge du sang et au noir de la mort. Vivant, il se représente comme livré à la violence du supplice. Dans une lettre, il parle des femmes, des armes à feu, du sexe, du vol, des attaques à main armée, de toutes ses tentations d’anéantissement finalement. Gérard Preszow conduit son film entre deux cérémonies d’adieu, celle conduite par un rabbin et celle des femmes africaines qui l’ont aimé. Et les musiques, du chant yiddish ou celles de l’Afrique ou de l’Europe frappent en plein cœur.

Stéphane Mendelbaum 1961-1986Belgique
Déclaré inadapté par sa dyslexie, Stéphane Mendelbaum montre pourtant, très jeune, des dispositions exceptionnelles pour le dessin. Charismatique, il discipline son corps avec des sports de combats et dessine compulsivement, tout en s’intéressant à ses racines juives. Sa première exposition, en 1982, déploie un univers de violence, de sexe et de mort. Il réalise des portraits de figures transgressives : Francis Bacon, Pier Paolo Pasolini, Arthur Rimbaud... Aussi exécute-t-il le très subversif 'Rêve d’Auschwitz', où il confronte des scènes érotiques à la représentation des camps de la mort. Fasciné par la pègre, Stéphane Mendelbaum se mêle à diverses affaires et notamment le vol d’un tableau d'Amadeo Modigliani, mais l’aventure tourne mal et il est assassiné par l’un de ses comparses.
Gérard Preszow °1954Belgique
Licencié-agrégé en philologie romane à l’ULB, Gérard Preszow dirige la revue littéraire Revue et Corrigée. Passionné par l’art brut, il devient responsable de la galerie Art en marge. Ses premiers pas dans le cinéma, il les opère à Visions, la revue de cinéma dirigée par Philippe Reynaert où il tient la chronique des films sur l’art tout en publiant divers recueils de textes. Il collabore à quelques films de Boris Lehman puis réalise, en 1990, La 'Dernière image', un film sur la déportation des juifs de Belgique. Il a réalisé plusieurs documentaires sur l'art et des films d’ateliers.
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