Avis

Le sous-titre, ainsi qu’un titre inversé, placent ce film en contrepoint de l’original, dont les images sont ici reprises. Matthias De Groof réutilise en effet un court-métrage réalisé en 1958 par le cinéaste belge Paul Haesaerts intitulé 'Sous le masque noir.' Bien qu'artistique sur le plan formel, le film de Haesaerts n'échappe ni aux stéréotypes, ni à la propagande colonialiste. Dans 'Under the white mask', le cinéaste propose ainsi un renversement et met en scène les masques congolais qui prennent la parole pour la première fois, passant du statut d’objets à celui de sujets. Les mots qu'ils adressent directement au public sont ceux du 'Discours sur le colonialisme' (1955) d’Aimé Césaire, poète, penseur et homme politique.
Tel un dispositif en négatif, le film propose ainsi une critique postcoloniale du regard occidental porté sur l’art africain.