Broken view

Un film d’Hannes Verhoustraete (72′, 2023)

Un essai ciné­ma­to­gra­phique et poé­tique sur le regard (𝘨𝘢𝘻𝘦) colo­nial des images de pro­pa­gande sur plaques de verre pro­je­tées par la lan­terne magique, l’un des tout pre­miers pro­jec­teurs d’images.

 

Serendipity

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Un film de Renzo Martens (76′, 2021)

Du sys­tème violent des plan­ta­tions à l’es­thé­tique du white cube, ce film montre com­ment les musées peuvent se déco­lo­ni­ser et deve­nir inclu­sifs, à condi­tion que ses béné­fices reviennent aux tra­vailleurs des plan­ta­tions dont le tra­vail a finan­cé – et par­fois finance encore – les fon­da­tions de ces institutions.

 

Serendipity

Un film de Prune Nourry (2019, 74′)

Depuis plu­sieurs années, Prune Nourry explore le corps dans des œuvres d’art mar­quantes et pro­vo­ca­trice non dénuées d’humour. Fécondité, êtres hybrides, sélec­tion du sexe mais aus­si défi­ni­tion de la fémi­ni­té dans dif­fé­rentes cultures sont les sujets d’un tra­vail qui oscille entre méde­cine, science et de nom­breux champs artis­tiques. C’est à l’âge de 31 ans, comme si ses recherches la rat­tra­paient, que la jeune femme apprend qu’elle est atteinte d’un can­cer du sein. La camé­ra va alors deve­nir sa com­pagne, sa thé­ra­pie. Son can­cer, lui, sera un sujet explo­ra­toire qui va lui ser­vir à se repo­si­tion­ner. Créer par­tout, créer tout le temps, fil­mer la bataille même lorsque son corps est un faible sol­dat, Serendipity est un shoot d’énergie, de cou­rage et de force, une réap­pro­pria­tion de son corps et de soi et montre que créer, c’est gué­rir un peu.

Serendipity

Un film de Prune Nourry (2019, 74′)

Depuis plu­sieurs années, Prune Nourry explore le corps dans des œuvres d’art mar­quantes et pro­vo­ca­trice non dénuées d’humour. Fécondité, êtres hybrides, sélec­tion du sexe mais aus­si défi­ni­tion de la fémi­ni­té dans dif­fé­rentes cultures sont les sujets d’un tra­vail qui oscille entre méde­cine, science et de nom­breux champs artis­tiques. C’est à l’âge de 31 ans, comme si ses recherches la rat­tra­paient, que la jeune femme apprend qu’elle est atteinte d’un can­cer du sein. La camé­ra va alors deve­nir sa com­pagne, sa thé­ra­pie. Son can­cer, lui, sera un sujet explo­ra­toire qui va lui ser­vir à se repo­si­tion­ner. Créer par­tout, créer tout le temps, fil­mer la bataille même lorsque son corps est un faible sol­dat, Serendipity est un shoot d’énergie, de cou­rage et de force, une réap­pro­pria­tion de son corps et de soi et montre que créer, c’est gué­rir un peu.

Terres Barcelo

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Un film de Christian Tran (2018, 75′)

En 2016, deux ins­ti­tu­tions pari­siennes, le musée Picasso et la Bibliothèque natio­nale de France (BNF), ont offert à l’artiste espa­gnol contem­po­rain Miquel Barceló un ter­rain de jeu à sa mesure ou plus exac­te­ment à sa démesure.

Le Musée Picasso lui a pro­po­sé son sous-sol dans lequel l’ar­tiste a déci­dé d’é­ri­ger un mur inti­tu­lé « le grand mur de têtes », une grande construc­tion tenue par un tor­chis archaïque qui se veut comme une suite d’au­to­por­traits. Une œuvre pleine de trous, qui laisse pas­ser l’air et la lumière et aspire à une cer­taine forme de légè­re­té. À la BNF, l’artiste a inves­ti les parois vitrées de plus de 1000 m² et exé­cute une fresque éphé­mère tra­cée avec les doigts et des outils pri­mi­tifs dans de l’argile mouillée. Émerge alors tout un monde de terre et de lumière peu­plé du motif ani­mal, sai­si par une puis­sante force organique.

Le réa­li­sa­teur Christian Tran a pas­sé de longs moments auprès de l’artiste au tra­vail, cap­tant en même temps que ses gestes fas­ci­nants, des pro­pos à la fois lumi­neux et éru­dits sur l’art en géné­ral… ce qui ne l’empêche nul­le­ment d’écouter des matchs de foot lorsqu’il tra­vaille. Outre le pro­ces­sus créa­tif de ces deux œuvres monu­men­tales, le film nous offre éga­le­ment l’opportunité de visi­ter, tou­jours aux côtés de l’artiste, la cathé­drale de Palma de Majorque dans laquelle Miquel Barceló a éri­gé, entre 2001 et 2006, 300 m² de céra­miques en relief, repré­sen­tant la para­bole de la mul­ti­pli­ca­tion des pains et des pois­sons et qui a créée la polé­mique. Mais c’est sur­tout la des­cente dans la grotte Chauvet et les com­men­taires de l’artiste sur les des­sins parié­taux qui consti­tue le point d’orgue du docu­men­taire et que nous éclaire de façon spec­ta­cu­laire sur son tra­vail. Gratter, grif­fer, creu­ser, tri­tu­rer, tra­cer, tout le tra­vail de Barceló tient à la fois de l’art brut, du rituel, de la transe païenne ou sacrée. Et en reve­nant sans cesse sur deux de ses per­for­mances (Paso Doble à Avignon et L’image fan­tôme à Salamanque) Christian Tran ins­taure aus­si à sa manière une sorte de rituel, un bal­let autour d’un artiste hors norme. 

Serendipity

Un film de Prune Nourry (2019, 74′)

Depuis plu­sieurs années, Prune Nourry explore le corps dans des œuvres d’art mar­quantes et pro­vo­ca­trice non dénuées d’humour. Fécondité, êtres hybrides, sélec­tion du sexe mais aus­si défi­ni­tion de la fémi­ni­té dans dif­fé­rentes cultures sont les sujets d’un tra­vail qui oscille entre méde­cine, science et de nom­breux champs artis­tiques. C’est à l’âge de 31 ans, comme si ses recherches la rat­tra­paient, que la jeune femme apprend qu’elle est atteinte d’un can­cer du sein. La camé­ra va alors deve­nir sa com­pagne, sa thé­ra­pie. Son can­cer, lui, sera un sujet explo­ra­toire qui va lui ser­vir à se repo­si­tion­ner. Créer par­tout, créer tout le temps, fil­mer la bataille même lorsque son corps est un faible sol­dat, Serendipity est un shoot d’énergie, de cou­rage et de force, une réap­pro­pria­tion de son corps et de soi et montre que créer, c’est gué­rir un peu.

Sophie Calle. Sans titre

Un film de Victoria Clay Mendoza (2012, 52′)

Doit-on encore pré­sen­ter l’artiste fran­çaise Sophie Calle qui, depuis plus de trente ans, a fait de sa vie per­son­nelle le thème essen­tiel de son œuvre. De telle sorte qu’il nous semble la connaître réel­le­ment. Et si Sophie Calle était autre que celle que nous avions ima­gi­née ? Victoria Clay Mendoza, réa­li­sa­trice et amie, pénètre seule dans l’atelier de la plas­ti­cienne. Elle est gui­dée par une lettre lue à voix haute par Sophie Calle elle-même (qui d’autre ?) et qui l’autorise à se ser­vir de tout ce maté­riel accu­mu­lé depuis des années : films, pho­tos, lettres, docu­ments, objets… autant de traces de son exis­tence et de son œuvre. Sur cette idée de film en forme de jeu de piste carac­té­ris­tique du tra­vail de l’artiste, nous sommes pris dans ses fila­tures d’inconnus, l’accompagnons pour une nuit blanche au som­met de la Tour Eiffel et à Las Vegas pour un mariage pour le moins hasar­deux. Au centre de ce por­trait en creux qui semble léger et ludique, une ombre pèse pour­tant, celle de la mort, la mort des autres, la mort aux autres avec laquelle on vou­drait jouer aus­si pour qu’elle ne fasse plus aus­si peur.

Broken Art

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Un film de Nicolas Dedecker et Benoît Baudson (2019 – 52’)

L’artiste urbain Denis Meyers a trou­vé un ter­rain de jeu à la taille de son ambi­tion : l’ancien siège de la firme Solvay, à Bruxelles, soit une sur­face de près de 50 000 m² sur huit niveaux. Avant sa des­truc­tion pro­gram­mée, l’artiste a obte­nu l’autorisation d’investir le bâti­ment dans l’idée d’en faire une œuvre totale et impo­sante en noir et blanc : une occa­sion pour lui de se rendre visible et de digé­rer une dou­lou­reuse sépa­ra­tion. Les cinéastes Nicolas Dedecker et Benoît Baudson suivent au plus près toutes les étapes de ce pro­jet fou. Sur place, jours et par­fois nuits, Denis Meyer rem­plit les murs, à la bombe noire. Un entre­la­ce­ment poé­tique de des­sins et de textes issus de ses car­nets intimes qui viennent en épou­ser les moindres recoins. Du sol au pla­fond en pas­sant par les fenêtres, les esca­liers et les portes, l’artiste déverse les sen­ti­ments qui le tra­versent. Parallèlement, il s’a­gi­ra aus­si de faire venir du monde, d’in­vi­ter des célé­bri­tés, de faire du bruit afin que tout cela puisse ser­vir non seule­ment à se “gué­rir” mais éga­le­ment à pous­ser sa car­rière. Entre œuvre intime et opé­ra­tion mar­ke­ting réus­sie, le film se fraye un che­min dans un dédale laby­rin­thique aus­si bien phy­sique que psychique.

Séance Sarah Vanagt

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Little Figures

Trois sta­tues sur le Mont des Arts à Bruxelles : un roi, une reine et un valet médié­val. Trois pri­mo arri­vant à Bruxelles : un jeune phi­lip­pin, un réfu­gié rwan­dais et un jeune marocain.Trois sta­tues, trois enfants, une conver­sa­tion imaginaire….Dans Little Figures, Sarah Vanagt joue de sa pas­sion pour l’his­toire, la pers­pec­tive et l’en­ga­ge­ment social. Tournée au Kunstberg, le Mont des Arts, à Bruxelles, l’au­teur met en scène une his­toire dans laquelle des enfants émi­grés inventent une conver­sa­tion entre les trois sta­tues pré­sentes sur les lieux.

Divinitions

Des enfants de Bruxelles, d’Athènes et de Saraje-vo déploient des bandes trans­pa­rentes de rubans adhé­sifs dans les rues où ils gran­dissent. Lorsqu’ils les enlèvent, une sorte d’empreinte de la ville se des­sine : pous­sière, sable, embal­lages de bon­bons, insectes, verre, peluche… Un jour­nal ultra-réa­liste qui s’anime à tra­vers une vieille lan­terne magique. Toutes ces formes et ces images nous ren­seignent-elles déjà sur l’avenir ?