Mitten

Un film de Olivia Rochette & Gérard-Jan Claes (2019, 53′)

Sur un pla­teau nu, une dan­seuse et des dan­seurs, une cho­ré­graphe et un musi­cien tra­vaillent ensemble sur les six suites pour vio­lon­celle de Jean-Sébastien Bach, cher­chant à faire dia­lo­guer les corps et la musique.

Dreaming Murakami

Un film de Anjaan Nitesh (2017, 56′)

Depuis plus de vingt ans, Mette Holm est la tra­duc­trice danoise atti­trée de l’écrivain japo­nais Haruki Murakami. Femme posée et méti­cu­leuse, d’un calme en appa­rence inal­té­rable, elle cherche constam­ment à trou­ver le mot et la phrase per­met­tant de faire res­sen­tir aux lec­teurs et lec­trices, l’u­ni­vers oni­rique si par­ti­cu­lier de l’au­teur. Plus qu’un tra­vail, son métier est un mode de vie qui la conduit dans des endroits inso­lites, à la ren­contre d’autres per­sonnes qui, comme elle, tentent de per­cer les mys­tères de sa langue. Mette Holm peine à trou­ver les mots par­faits. Autour d’elle, la fron­tière entre réa­li­té et fic­tion com­mence peu à peu à se brouiller. C’est que l’u­ni­vers de Murakami est plus qu’une atmo­sphère, c’est un monde pré­gnant dans lequel on s’immerge dans le doute avec délices mais peut être aus­si un peu d’effroi. Avec beau­coup d’intelligence, Nitesh Anjaan se joue des fron­tières entre fic­tion et docu­men­taire, ima­gi­naire et réa­li­té pour nous entraî­ner dans cette quête. Il par­vient à mon­trer, avec humour, à quoi res­semble la vie inté­rieure d’une per­sonne entiè­re­ment dédiée à la retrans­crip­tion d’un ima­gi­naire qui n’est pas le sien, et au centre de cette recherche il se joue du pou­voir des mots et de leur puis­sance à convo­quer dans le réel ce qu’ils évoquent.

Le Cadeau

Un film de Myriam van Imschoot (2018, 48′)

Le Cadeau est une ode au ‘youyou’ ce cri stri­dent pra­ti­qué par les femmes pour expri­mer la joie et d’autres émo­tions intenses. Quatre por­traits de femmes évoquent leur rela­tion per­son­nelle au youyou et à leur voix. Leurs his­toires trouvent un abou­tis­se­ment dans une per­for­mance col­lec­tive du groupe bruxel­lois YOUYOU. Du haut des toits de Bruxelles, de leurs voix puis­santes, elles lancent leur chant sur la ville comme l’on jette un sortilège.

Mitten : Anne Teresa de Keersmaeker

Sorry, this entry is only avai­lable in FR.

Devant l’instrument, se tient, de face ou de côté, le musi­cien Jean-Guihen Queyras qui inter­prète les six suites pour vio­lon­celle de Johann-Sebastian Bach, un som­met de l’histoire de la musique occi­den­tale. Trois dan­seurs et deux dan­seuses (dont Anne Teresa De Keersmaeker elle-même) se suc­cèdent sur le pla­teau et donnent vie à cette sublime partition.